La crise longue et douloureuse liée à l’apparition du COVID-19 a eu pour avantage collatéral de motiver la créativité des sociétés françaises. Elles se sont largement mobilisées en utilisant les technologies numériques pour le combattre. Cela s’est fait grâce à l’invention et au déploiement de logiciels et d’appareils à usage sanitaire. De façon plus indirecte, le confinement a provoqué l’émergence de toute une gamme d’outils facilitant le télétravail.
En première ligne pour combattre le virus
Le premier moyen pour combattre la propagation du virus est bien évidemment de renforcer les conditions d’hygiène. La jeune société grenobloise EverCleanHand a rapidement installé dans les aéroports français sa solution de désinfection des mains. Elle est l’exemple parfait d’une réponse efficace, largement basée sur le numérique qui facilite et optimise la diffusion des préconisations sanitaires. De nombreux autres dispositifs numériques ont vu le jour pour contrer la pandémie. On pensera notamment aux caméras thermiques qui, couplées aux logiciels de vidéo surveillance, permettent de lire à distance la température des voyageurs.
Accompagner les malades confinés
Le confinement a été à la source de traumatismes bien réels et d’autant plus profonds qu’ils touchaient des malades confinés. Des sociétés innovantes dans le numérique en France ont proposé des solutions originales pour venir en aide à ces patients d’un nouveau genre. Des applications comme MyCharlotte ou Bulle, ont permis aux patients confinés de conserver des activités physiques et mentales favorisant leur rétablissement. Avec MyConnect, une entreprise de Mudaison dans l’Hérault, il a été possible de détecter à distance l’apparition de fièvres, un des symptômes du coronavirus. Il est à noter que ces outils ont été adaptés de leur utilisation première qui, à l’origine, était destinée aux patientes souffrant d’un cancer du sein, pour les premières, et à la détection des feux de forêt pour la seconde.
Assurer un haut niveau de résilience pour les infrastructures menacées
En période de crise, toutes les infrastructures stratégiques doivent être surprotégées. Lorsque les hôpitaux sont en état de siège il devient vital d’assurer le fonctionnement permanent et pérenne de toute une gamme d’équipements sensibles. C’est le cas de tous ceux qui sont connectés par l’internet des objets (IoT) et plus particulièrement les respirateurs artificiels. Une société comme IoTerop fournit des solutions de sécurité et de gestion à distance des objets connectés. Au plus fort de la crise elle a été contactée par une entreprise américaine souhaitant installer son logiciel de sécurisation pour protéger son parc de respirateurs. Il s’agit non seulement de prévenir les défaillances matérielles mais aussi de contrer les cyberattaques dont on a pu constater quel n’hésitaient plus à cibler le milieu de la santé.
Améliorer les conditions d’un nouveau mode de travail
Le confinement a fortement développé l’intérêt pour le télétravail. Ce mode d’exercice des compétences professionnelles, jusqu’alors encore peu prisé des DRH, fait désormais la quasi-unanimité dans certains secteurs. De nombreuses entreprises françaises ont donc mis au point des outils qui facilitent le travail collaboratif au sein de l’entreprise. En plus de renforcer les capacités de communication des télétravailleurs les applications ont renforcé la sécurité des postes de travail à domicile. En effet, la multiplication exponentielle du nombre de connexions durant le confinement à excité l’appétit des pirates. Tout compte fait, pour les entreprises françaises du numérique, le coronavirus aura été un facteur de développement et d’innovation inattendu. Gageons que nombre d’entre elles capitaliseront sur les leçons apprises de cette opportunité.